Leif examine la relation dynamique et complexe entre le cannabis et le tabac.

Je m’appelle Leif Harris. Je suis un conseiller jeunesse pour Examiner le lien. Avant, je fumais 30 à 40 cigarettes par jour en moyenne. Je fumais aussi un quart de livre de weed (114 grammes) par mois. J’ai eu une relation difficile avec le tabac et le cannabis, menant à un conflit interne ardu. J’ai remarqué au fil des dernières années, alors que je travaillais pour arrêter de fumer, que j’ai un attachement émotionnel envers le cannabis et le tabac.

Lors d’un congrès qui sera tenu prochainement, nommé le Modèle Ottawa pour l’abandon du tabac, j’aurai l’occasion d’apprendre des professionnel.les. Ceux et celles-ci auront aussi l’occasion d’apprendre de moi-même et d’autres individus ayant de l’expérience vécue avec la réduction ou l’arrêt du cannabis et/ou du tabac.

D’après mon expérience, je remarque à quel point le cannabis et le tabac ont eu un impact sur ma santé mentale. La dépendance à une substance, dans ce cas le cannabis et le tabac, m’a mené à vivre plus d’anxiété, de symptômes de sevrage ainsi qu’un manque de sens et d’utilité.

Le tabac est souvent décrit comme étant la substance la plus difficile à arrêter, mais je dirais plutôt que c’est celle avec laquelle on se lie le plus émotionnellement. Pour moi, c’était le cannabis. Plus je réduisais ma consommation de cannabis, plus ma consommation de tabac augmentait. Et plus je réduisais ma consommation de tabac, plus ma consommation de cannabis augmentait. Il y avait une sorte d’union dysfonctionnelle entre ces deux substances. Lorsque j’ai commencé à réduire les deux substances simultanément à l’aide de la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), c’est devenu possible. J’ai eu besoin d’une approche de réduction des méfaits pour m’aider à atteindre mon objectif de diminuer ma consommation. Il y a six ans, j’ai commencé à fumer du tabac pour mourir. Aujourd’hui, j’ai arrêté le tabac pour vivre.

J’ai remarqué que l’arrêt du tabac et du cannabis comprend quatre aspects majeurs : physique, mental, émotionnel ainsi que spirituel. Pour arrêter les deux substances, j’ai eu à remplacer le temps que je passais à fumer par de nouvelles choses. J’ai recommencé la course. J’ai commencé à étudier à l’université et je suis à présent confiant et reconnaissant de constater que j’ai une utilité et que j’ai un sens. En fait, j’en suis maintenant convaincu. Merci d’avoir pris le temps de me lire.

Leif Robert Harris, Conseiller jeunesse, Examiner le lien